Les Jardins de Wesserling s’animent et vivent tout au long de l’année : Le Festival International des Jardins Métissés, de mi-juin à début octobre – La Féerie Nocturne au Jardin, les 3 premiers week-ends d’août – La Fête du Potager, le dernier dimanche d’août et le Noël au Jardin: 16 soirées en décembre.
L’ancêtre sauvage de la carotte à racine rouge ou pourpre proviendrait d’Afghanistan, comestible, mais en fait trop amer et fibreux pour être mangé. La carotte fût longtemps considérée comme une plante aromatique avant d’être un légume.
Il y a 9 à 10 000 ans, la carotte et le panais ne sont pas différenciés. Commence alors un long périple à travers les siècles qui amènera la carotte, au gré des explorations humaines, au Moyen-Orient, en Asie, en Afrique, ainsi qu’en Europe.
Elle se domestique et c’est au XVIème siècle que la carotte orange fait son apparition, créée par des horticulteurs hollandais (désireux de montrer leur fidélité à la Maison d’Orange, une principauté protestante de France).
La carotte (Daucus carota) de la famille des Apiacées (anciennement ombellifères) est une plante bisannuelle qui peut atteindre 30 centimètres de haut.
Elle est cultivée pour sa racine pivotante charnue, généralement épaisse et allongée et de couleur orangée.
Les longues feuilles appelées « fanes » sont profondément divisées et couvertes de poils.
Il existe plus de 500 variétés, dont certaines sont de taille (courte, demi-longue ou longue) et de forme différentes (cylindrique ou conique).
La plupart des variétés présentent une couleur orange caractéristique. Mais il existe aussi des carottes fourragères blanches et des variétés anciennes de couleur rouge, violette ou jaune remis récemment au goût du jour.
La culture des carottes demande un sol :
- riche en humus,
- meuble et léger, permettant un drainage naturel.
- dépierré pour éviter que, déviées par les cailloux, les racines ne fourchent.
Les carottes aiment le soleil. À la mi-ombre, elles poussent plus lentement.
Les carottes ne se repiquent pas, elles doivent être semées en place, avec un semis des plus clairsemés.
Pour une bonne croissance, la carotte a des besoins plus particulièrement élevés en eau dans le mois suivant le semis, puis un arrosage généreux mais peu fréquent.
L’entretien nécessite de butter légèrement, biner, éclaircir en 2 fois et désherber régulièrement.
Les variétés précoces peuvent être semées sous abri dès février dans les régions à hivers modérés. Ces carottes primeurs sont cueillies jeunes entre avril et juillet.
Les derniers semis effectués l’été permettront des récoltes jusqu’en hiver.
Les carottes d’hiver récoltées en octobre peuvent se conserver dans un endroit frais, sec et à l’abri du gel (en cave), souvent dans du sable pendant quelques mois.
Astuces
Les rangs de carottes alternés avec ceux d’oignons ou de poireaux se protègent mutuellement des ravageurs : les carottes éloignent la mouche de l’oignon et du poireau, et l’oignon et le poireau celle de la carotte.
Pour limiter l’éclaircissage, il est conseillé de mélanger les semences avec celles de radis. En récoltant les radis 3 ou 4 semaines après le semis, les carottes gagneront un peu d’espace.
Utilisations
Les carottes sont souvent consommées crues en salade râpée.
Cuites, elles entrent dans la composition des potées, des soupes, des purées.
Coupées en rondelles, elles accompagnent les plats en sauce.
Elles peuvent être aussi consommées seules, cuites à la vapeur.
On peut aussi en faire des gâteaux ou du jus.
Elle est riche en antioxydants, carotène et vitamines.
L’absorption d’une décoction de fanes de carottes (une poignée pour deux verres d’eau) est un remède de grand-mère pour guérir les aphtes.
Elle a longtemps bénéficié d’une légendaire efficacité sur la vue humaine.
La sagesse populaire lui attribue de nombreuses vertus : notamment de « rendre aimable » et de « donner les fesses roses ».
Le terme de carotte est employé dans les expressions courantes suivantes :
- « Poil de carotte », désigne une personne ayant les cheveux roux en rapport avec le surnom d’un personnage du roman de même nom de Jules Renard.
- « Une carotte, carotter », argot ; utilisé pour désigner un vol.
- « La carotte » mot d’argot chez les musiciens pour désigner un saxophone soprano.
- « La carotte et le bâton » : expression faisant référence aux deux moyens de faire avancer un âne, animal entêté, en lui faisant miroiter une récompense
- « Les carottes sont cuites » signifie que la situation est quasiment désespérée.
Le dahlia provient du Mexique où il était la fleur fétiche des Aztèques qui l’accommodaient en légume.
On l’aurait découvert en 1788 sur les hauts plateaux.
Les Indiens l’appelaient acocotli ou chichipatli.
On l’appelait « poire de terre ».
Il est rapporté en Europe à la fin du 18e siècle.
Il a été longtemps classé dans les légumes –racines, mais sa saveur âcre rendait son tubercule immangeable.
Il aurait pu paraître comme le rival de la pomme de terre s’il avait été mangeable.
Son nom vient de Andreas DAHL, botaniste suédois.
C’est une plante ornementale d’été qui agrémente parcs et jardins depuis le 19e siècle.
A ce titre, le parc zoologique de Mulhouse lui réserve une place de choix en présentant des collections de dahlias.
Ses racines charnues sont en fait des tubercules, réunies autour d’un collet d’où partent de fortes tiges.
Sa longue floraison, de juin à octobre, lui confère une place de choix dans les jardins.
Il peut mesurer de 0,30cm à plus d’un mètre.
On le plante de la mi-avril à la fin mai, dans un endroit très ensoleillé, à 10cm seulement de profondeur et de largeur, dans une terre bien travaillée, bien fumée et bien réchauffée.
Comme il craint les gelées il est donc à planter lorsque tout risque est écarté.
Lors de sa plantation, il faut arroser abondamment autour afin d’éviter les poches d’air et enfin le recouvrir de terre.
C’est à sa plantation que l’on peut le multiplier en divisant ses souches.
Il faut prévoir suffisamment d’espace autour pour le bon développement du plant.
C’est une plante facile qui apprécie le soleil d’où un emplacement dans des espaces dégagés est à prévoir.
Un arrosage copieux, tous les 2 ou 3 jours au pied du plant, durant toute la floraison, est indispensable.
Un paillage avec les déchets de tonte de gazon peut-être envisagé.
Des attentions pour son développement
On pince la tige principale après la 4ème feuille et on supprime les bourgeons sur les tiges secondaires pour avoir plus de fleurs que de feuilles.
On supprime régulièrement les fleurs fanées ; cela stimule l’apparition de nouveaux bourgeons floraux.
Attention aux limaces et autres gastéropodes qui apprécient ses jeunes pousses ;
L’apport d’engrais est à éviter à la fin de l’été.
Il ne peut pas passer l’hiver en terre dans nos régions.
En octobre, il faut déterrer les tubercules avec une bêche, éliminer les parties qui semblent pourries ou abîmées lors de leur sortie de terre, rabattre les tiges à 10/15cm et les laisser sécher quelques jours à l’air libre.
Il ne faut pas oublier d’étiqueter les variétés.
Les tubercules sont conservés dans un endroit sec, à l’obscurité, où la température est comprise entre 2 et 10°.
Ses utilisations
S’il permet de faire de beaux bouquets bien fournis, il a une autre particularité : il permet de teindre …
Ses pétales seraient également appréciés dans des salades.
Ses noms latins : DAHLIAS COCCINA et VARIABILIS
Il existe environ 18000 variétés réparties en 13 familles :
• Le dahlia – boule
• Le dahlia – pompon (1850)
• Le dahlia à fleur simple (1873) à 8 pétales appelés ligules
• Le dahlia dentelle
• Le dahlia – cactus (1887), aux pétales longs, enroulés sur eux-mêmes
• Le dahlia – nid d’abeille (1817)
• Le dahlia à fleur de pivoine
• Le dahlia à fleur d’orchidée
• Le dahlia à fleur de nénuphar
• Le dahlia à fleur de camélia
• Le dahlia « porcelaine »
• Le dahlia à collerette (fleur simple)
• Le dahlia nain et même lilliputien
Il présente une infinité de teintes et de coloris sauf le bleu.
Ses tailles sont également très variées.
La palette de couleurs et de formes est obtenue par d’innombrables croisements de plants.
La rhubarbe est une plante vivace haute de 1,50m avec de grandes feuilles et des pétioles (= tiges) cannelés.
Il existe plusieurs variétés : verte, acide ; rouge, douce.
Ses feuilles sont toxiques et ses grandes fleurs blanches sont à couper dès leur apparition car elles épuisent la plante.
Ses ennemis sont les limaces et les escargots qui dévorent feuilles et pétioles.
La rhubarbe viendrait de Chine, du Tibet, de Mongolie, de Sibérie ou d’Ukraine (selon les différentes sources) … il y a 2000 ans !
Elle fut surnommée « racine barbare de la Volga» (RHEUM RHABARBARUM) en allusion à sa provenance lointaine.
Elle appartient à la famille des Polygonacées.
Connue comme plante médicinale en Chine, elle fut introduite en Europe par Marco Polo
Elle ne fut cultivée et consommée comme une plante potagère qu’à partir du 18e siècle.
La rhubarbe se plante au potager, seule dans un coin, mais aussi dans un jardin d’ornement.
Elle se plaît dans un endroit ensoleillé comme dans un endroit légèrement ombragé, dans un sol perméable, meuble, riche en humus.
2 périodes de plantations possibles : mars/avril et septembre/octobre.
Pour la plantation : étaler une couche de compost bien mûr dans le fond du trou.
Si on la plante au printemps – à racines nues – il faut écarter les racines et les praliner (càd lui apporter de l’engrais organique).
La multiplication se fait par division des touffes.
La rhubarbe se récolte à partir du mois d’avril.
Elle pousse en 10/15 jours.
Au printemps : les tiges sont tendres, en fin de saison elles sont plus acides et filandreuses.
Il faut éviter de la cueillir la 1ère année de plantation.
Il ne faut pas couper les tiges au couteau car il existe un risque de pourriture ; mais il faut les détacher à la main à partir de la base.
Une fois coupée, elle ne se conserve que quelques jours, elle devient rapidement molle.
Elle se congèle très bien, coupée en petits tronçons.
« Valentine» aux pétioles rouges résistantes à la chaleur
« Canada Red »
« Queen Victoria », aux pétioles verts, longs et gros
« Sutton », lente à monter en graines
« Early Rasperry », hâtive
« Michell’s Royal Albert », hâtive
« Tobolsk », rouge et hâtive
La rhubarbe est surtout cultivée en Alsace, Vosges, Picardie, Grande-Bretagne et aux Pays-Bas.
En confitures associée à la cannelle ou à la fraise
En tartes, gâteaux
En compotes (pure ou avec d’autres fruits comme les poires et les pommes)
En glaces, mousses, coulis
En légume pour son goût acidulé (surtout en Angleterre, Pologne)
En vin, pétillant ou liqueur
La rhubarbe apporte : vitamine C, potassium, phosphore, magnésium et calcium.
Elle est antianémique, laxative. C’est un anti-inflammatoire pour les muqueuses buccales.
Avec les feuilles : pour garder la fraîcheur d’une gourde, l’emballer dans une feuille.
Avec les rhizomes : pour teindre les tissus (elle donne de belles couleurs fauves).
La rhubarbe est principale source de colorant orange des tissus tibétains et des tapis de laine tissés. Les tiges des feuilles sont parfois utilisées pour activer la fermentation de l’indigo.
La rhubarbe est également un insectifuge contre les pucerons, chenilles et larves de différents insectes. Son principe actif est l’acide oxalique qui protège contre les herbivores.
Autre emploi : en décoction à froid (500 grammes de feuilles pour 3 litres d’eau ; attendre 24 heures avant utilisation) ; pulvériser non dilué, à 3 reprises sur 3 jours.
Pour repousser les limaces et les insectes rongeurs, répandre sur le sol des feuilles séchées passées au broyeur ou arroser le sol d’une macération de feuilles.
Lectures et Sources
« Savoir tout faire au jardin » Reader’s Digest
« Purin d’ortie et compagnie » B. Bertrand, J-P Collaert, Eric Petiot
« Plantes du potager » Marcel Guedj
« Cultivez des rhubarbes » J-Paul le jardinier
« Teindre avec les plantes » Elisabeth Dumont